L’art et la manière de conduire en Birmanie, ou comment rouler à droite avec un volant… à droite

Depuis les années 70, pour se détacher de l’influence britannique, le gouvernement a rétabli la conduite à droite alors que les véhicules, eux, sont restés dans leur configuration initiale… Notre premier trajet en taxi depuis l’aéroport, dans la brume matinale, nous initie à l’incohérence de cette conduite où doubler (à gauche, donc) se fait sans aucune visibilité. Les chauffeurs klaxonnent en permanence pour prévenir de leur arrivée et c’est à celui qui saura s’imposer en premier. Pour les piétons, même histoire, le klaxon en moins. Traverser la rue bondée sans passage piétons est un véritable défi sportif.

Tout le monde en jupe

Le vêtement traditionnel birman, le longyi, est encore très largement porté par l’ensemble de la population. Grande pièce de tissu pareille un tube, il a l’avantage d’être très léger et se noue à la taille d’un nœud sur le devant pour les hommes, sur le côté pour les femmes. Il est évident qu’Amélie ne repartira pas sans avoir acheté le sien ! Julien est plus sceptique…

Le maquillage birman

C’est l’une des premières choses que l’on observe en croisant des Birmanes dans la rue. Sur leurs joues, deux cercles de tanakha. Cette pâte tirée d’un arbre, de couleur jaune pâle, est LE cosmétique traditionnel. Toutes les femmes en portent, parfois aussi de jeunes garçons. Car outre le maquillage, il sert à protéger la peau du soleil.

Cracher rouge

Nous avions lu avant d’arriver sur place que trouver de nombreuses tâches rouges sur le sol était la signature de la Birmanie. C’est peu dire ! Si les Birmans, à l’inverse du reste de l’Asie, ne sont pas de gros fumeurs, ce sont de vrais chiqueurs. Ils coincent contre leurs joues une préparation à base de bétel (noix d’arec), roulé dans une feuille d’arbre et mélangé à du tabac. C’est ce bétel, au pouvoir excitant, qui donne une couleur rouge sang à leurs crachats… et à leurs dents ! D’après nos modestes observations, ce sont surtout les hommes qui en consomment. Julien s’est promis d’essayer, mais il repousse chaque jour…

Tongs for ever !

Les Birmans ne les quittent jamais, même s’il pleut averse ! Hormis bien entendu pour rentrer dans les temples. Devant leur entrée, s’étale toute une collection de tongs.

Tiens, une pagode !

Impossible de les rater. Il y en a vraiment partout, dans les villes et dans les campagnes. D’après ce que nous avons entendu dire, construire une pagode permet de se racheter de ses pêchés. Beaucoup ne devaient pas avoir la conscience tranquille…

L’obsession de la brosse à dent

Première fois que nous expérimentons le phénomène de la brosse à dents. À chacune de nos étapes, dans l’avion, à l’hôtel, dans le bus, on nous distribue un kit brosse à dents/dentifrice. L’hygiène dentaire est à l’honneur ici (peut-être est-ce dû au fameux bétel?!). Et Julien, qui a pensé au dernier moment qu’il fallait qu’il rachète en urgence une brosse à dents pour le voyage, s’en mord les doigts ! À tel point que c’en est devenu notre running gag.

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