Bus transfrontière. De Bangkok à Siem Reap

Après un vol direct de Yangon à Bangkok, nous avons fait le choix (beaucoup plus économique !) de rejoindre le Cambodge par voie de terre. Nous avons réservé deux tickets de bus en ligne, galéré pour trouver un endroit où les imprimer à Bangkok, et finalement réussi à prendre le départ au petit matin. Il est 8h, nous sommes à la station de bus Mochit II et nous partons pour une longue journée de route.

Tout comme l’organisation birmane, la logistique thaï est parfaitement rôdée. Un « steward » nous accueille et nous distribue un petit-déjeuner, un café glacé et des bouteilles d’eau pour le trajet. Départ à l’heure prévue (mieux que la SNCF !).

Vers midi, avant le passage de la frontière, on nous apporte une légère collation… à engloutir rapidement ! À peine dix minutes plus tard, on nous remet un badge à enfiler autour du cou en signe de reconnaissance et on nous demande de descendre du bus pour franchir la frontière.

Première étape : quitter la Thaïlande. C’est le milieu de la journée, il fait très chaud, la file d’attente est sans fin et nous semble bien poreuse… Il faut prendre son mal en patience.

Lorsqu’au bout d’une petite heure, nous obtenons enfin le fameux tampon de sortie, nous pouvons passer à la deuxième étape : l’entrée au Cambodge. Pour l’atteindre, il nous faut traverser le no man’s land entre les deux pays. Un no man’s land pas si désertique que ça… De tous côtés se pressent des vendeurs de cigarettes et d’alcool détaxés.

Sur la demande (très) insistante d’Amélie, Julien avait réglé en ligne les formalités du visa et obtenu un e-visa (36 $/pers.) qu’il ne nous restait plus qu’à faire approuver. Grand bien nous en a pris ! Nous avons franchi les soi-disant 200 mètres de no man’s land (il faut plutôt en compter 500), nous avons aperçu une sorte de hangar avec un toit en tôle et une grande pancarte portant l’inscription « Arrivals », nous y sommes entrés, avons complété leur petite fiche d’entrée dans le pays, fait tamponner notre visa et, en un rien de temps, tout était fait ! Nous étions bienvenus au Cambodge !

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Alors que nous avions lu une montagne de récits d’arnaques à la frontière, cela nous a paru étrangement facile. Malheureusement, cela n’a pas été le cas pour tout le monde. À notre retour au bus, nous avons trouvé notre chauffeur en état de fureur totale. Beaucoup n’avaient pas fait leur visa, certains n’avaient même pas prévu d’argent pour, et tous avaient refusé de le faire dans le bus. Résultat : nous avons dû attendre jusqu’à 14h30-15h que tout le monde ait accompli ses démarches et payé plus cher (d’après ce que nous avons compris, 50$/pers). Le Cambodge est encore très corrompu et les fonctionnaires, qui achètent ici leur poste, profitent de leur position face aux étrangers pour engraisser leur salaire miséreux et rembourser leur crédit.

Quand finalement le bus a été complet, nous avons pu reprendre la route. De chaque côté, des étendues vierges à perte de vue, jusqu’à atteindre Siem Reap aux alentours de 17h, où la mafia des tuk-tuk nous attend déjà de pied ferme.

Informations utiles

Informations utiles

Pour les billets de bus réservés en ligne : http://www.thaiticketmajor.com/bus/ttmbus/index.php

750 baths/pers

Pour faire l’e-visa en avance : www.evisa.gov.kh

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